08 août 2019

« La langue géniale » d’Andrea Marcolongo

Le grec ancien est pour moi une histoire d’amour contrariée. Au collège, plusieurs personnes m’avaient convaincue que le grec était trop difficile et j’avais été quelque peu effrayée par le prof, curieux mélange de Jésus et Charles Manson. Je fis du latin non sans une pointe de regret. Après le bac, je suis partie en fac d’histoire. J’ai découvert que je n’aimais pas l’histoire médiévale et l’histoire romaine. J’étais naturellement tournée vers l’histoire moderne, contemporaine... et grecque ! Alors que j’envisageais un mémoire de... [Lire la suite]
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01 août 2019

« Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » d’Emil Ferris

« Pour les enfants, les adultes semblent toujours libres. Mais en vérité, il y en a beaucoup qui sont comme prisonniers. Et si on se demande qui les retient, 9 fois sur 10 d’après ce que je sais, ce sont les fantômes qui les hantent »  Que dire de cet ouvrage sans être dithyrambique ? Tout, je dis bien absolument TOUT m’a plu. Le dessin d’abord. Présenté comme un cahier, une sorte de journal intime, ce roman graphique est un véritable chef-d’œuvre. Les dessins d’Emil Ferris au stylo-bille sont précis et d’une... [Lire la suite]
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30 juillet 2019

« Mary Ventura et le neuvième royaume » de Sylvia Plath

Une jeune fille, Mary Ventura, est sur le quai d’une gare pour prendre un train. Ses parents la pressent de monter dedans malgré ses réticences : « Maman, je ne peux pas partir aujourd’hui. Je ne peux vraiment pas. Je ne suis pas prête à faire le voyage ». Dans le train, elle se lie avec une autre voyageuse qui lui explique que le train ne s’arrêtera pas avant le terminus, à savoir le Neuvième Royaume, lieu où tout le monde semble se résigner à aller. Mais c’est sans compter le talent de Sylvia Plath qui offre une chute... [Lire la suite]
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22 juillet 2019

« À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie » d’Hervé Guibert

« Dans la cour de l’hôpital éclairée par ce soleil de juin qui devenait la pire injure au malheur, je compris, pour la première fois car quand Stéphane l’avait dit je n’avais pas voulu le croire, que Muzil allait mourir, incessamment sous peu, et cette certitude me défigura dans le regard des passants qui me croisaient, ma face en bouillie s’écoulait dans mes pleurs et volait en morceaux dans mes cris, j’étais fou de douleur, j’étais Le cri de Munch ». Hervé Guibert expose le mal qui le ronge avec force, violence,... [Lire la suite]
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16 juillet 2019

« La douce indifférence du monde » de Peter Stamm

« Je ne veux pas savoir ce que me réserve l’avenir, mais j’aime l’idée qu’il est déjà écrit, que tout ce qui m’arrive est déjà arrivé à quelqu’un, que tout cela a un rapport et un sens. Comme si ma vie était une histoire. Je crois que c’est ça que j’ai toujours aimé dans les livres. Le fait qu’ils sont irrévocables ». C’est le titre emprunté à L’Étranger de Camus qui attire au départ. Il faut parfois peu de choses. Et puis, la claque pour cette première plongée dans l’univers de Peter Stamm, auteur suisse de... [Lire la suite]
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11 juillet 2019

« Ma dévotion » de Julia Kerninon

« On oublie souvent que ce sont les ascenseurs qui ont permis les gratte-ciel […]. Avec la naissance de la charpente métallique, les architectes n’ont plus connu de frein à leurs ambitions, et l’ascenseur a permis d’envisager les cimes les plus hautes. Tu te demandes sans doute où je veux en venir. De la même façon, c’est toi, je crois, qui a permis Franck. Et, comme les ascenseurs avec les gratte-ciel, je crains que personne n’en parle jamais ». Helen croise par hasard Franck dans les rues de Londres. Elle ne l'a pas vu... [Lire la suite]
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07 juillet 2019

« Minuit en mon silence » de Pierre Cendors et « Par-delà nos corps » de Bérangère Cournut

« La poésie fait un poème de tout, madame, de la vie, du hasard, même de la mort d’un soldat. Un poème écrit avec son sang. Je ne souhaite à personne d’être poète. Votre vie ne vous appartient pas plus que votre mort. On vous croit le plus libre des hommes, mais c’est une liberté dont on ne s’évade pas » (Pierre Cendors). « Puis, avec le temps, je me suis aperçue que les femmes ont un autre moyen de créer, beaucoup plus puissant. Ce n’est pas seulement parce qu’elles sont dominées par les hommes qu’elles pratiquent... [Lire la suite]
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02 juillet 2019

« Douleur » de Zeruya Shalev

« Cette brève rencontre, muette, aura suffi pour que sa vie lui apparaisse tel un corps usé, balafré et inutile. Elle ne s’en est pas sortie et ne s’en sortira jamais, elle fait juste semblant depuis presque trente ans, n’est-il pas temps de cesser ? Elle l’a revu aujourd’hui et en a été aussi ébranlée que si elle avait vu le terroriste responsable de l’explosion du bus, n’est-ce pas le genre de chocs que ne débouchent que sur deux possibilités : mordre la vie à pleines dents, y planter ses ongles, ou, au contraire,... [Lire la suite]
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27 juin 2019

« L’Amérique derrière moi » d’Erwan Desplanques

    « Un homme doit s’asseoir ici et poser toute l’Amérique derrière lui » - Henry David Thoreau. Comment devenir père quand le sien va mourir ? Erwan Desplanques apprend le décès prochain de son père et la grossesse de sa femme pendant les fêtes de Noël 2013.  De ces deux événements concomitants, l'auteur livre un beau roman autobiographique. Son double littéraire se remémore avec tendresse mais sans complaisance son enfance et son adolescence avec des parents très romanesques. « Ton père et... [Lire la suite]
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23 juin 2019

« Sorcières. La puissance invaincue des femmes » de Mona Chollet

Sorcières. Nous avons tous en tête des images de sorcières dans les dessins animés, les films ou les livres. Bien souvent, ce sont de vieilles femmes méchantes que l’on doit tuer pour rétablir l’harmonie. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour voir apparaître des personnages plus positifs même s’ils n’échappent pas aux stéréotypes : Samantha de La sorcière bien aimée, Sabrina, les sœurs Halliwell de Charmed ou encore Hermione dans Harry Potter. Aujourd'hui, la sorcière est devenue un symbole de la lutte féministe. Avant... [Lire la suite]
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