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LES LECTURES DU MOUTON
3 mai 2015

« Le roman de Boddah » » de Héloïse Guay de Bellissen

9782213677231-X

L'auteur : Héloïse Guay de Bellisen a trente-et-un ans. Ancienne libraire, déjà auteur de livres consacrés au slam aussi bien qu'à Spinoza, elle signe avec Le roman de Boddah son premier roman.

Quatrième de couverture :

D’ordinaire les amis imaginaires s’éteignent de mort naturelle, peu à peu négligés par ceux qui les ont inventés. Pas Boddah. Pendant les vingt-sept années de sa courte vie, Kurt Cobain n’a jamais cessé de s’adresser à son double. Du coup de foudre entre l’icône grunge et Courtney Love à leur mariage à Honolulu au milieu des touristes obèses ; des tournées triomphales aux soirs de doute, Boddah a tout vu et tout entendu. Il tenait tête à Kurt quand il le fallait, osait le critiquer, tentait même de lui faire prendre conscience des réalités ! Dès lors, qui mieux que Boddah pouvait retracer le parcours de cette météorite trash que fut le chanteur de Nirvana, entre musique, héroïne et amour fou ? Mêlant scènes réelles et imaginaires, conversations authentiques et dialogues inventés, Le roman de Boddah s’offre un narrateur omniscient d’un genre nouveau, témoin, confident, bonne et mauvaise conscience, Jiminy Cricket au milieu des guitares cassées. 

Mon avis :

Je ne suis pas vraiment une fan de Nirvana ni de toute cette période grunge (j'étais d'ailleurs trop jeune pour en avoir un vrai bon souvenir) mais j'ai été prise complètement dans ce récit des dernières années de Kurt Cobain : ses créations, sa passion amoureuse pour Courtney Love, la naissance de sa fille et surtout sa plongée dans l'héroïne jusqu'au suicide.

Le début du roman peut dérouter un peu, c'est en effet Boddah, l'ami imaginaire de Kurt depuis son enfance qui déroule l'histoire. On apprend la grande souffrance physique quotidienne de Kurt comme ses maux d'estomac terribles et dont seule la drogue soulage. Héloïse Guay de Bellissen réhabilite Courtney Love accusée à tort d'avoir fait plongé Kurt dans l'héro (elle insiste d'ailleurs maintes fois pour qu'il fasse des cures avec la naissance de leur fille) mais aussi d'avoir tenté de le tuer. Leur histoire d'amour est véritablement peu banale à base de « ferme là – je t'aime - trouduc » et on ne peut que sourire ou s'effrayer du choix de Frances pour nommer leur fille : Frances est un hommage à l'actrice Frances Farmer qui a fini sa vie... en hôpital psychiatrique.

L'épisode le plus hallucinant du roman est celui du plagiat involontaire par Kurt du riff de Eighties des Killing Joke pour faire Come as you are. Les Killing Joke veulent porter plainte. Kurt découvre sa connerie et passe un coup de fil pour tenter de se faire pardonner, autorisant même à plagier une de ses chansons. Et puis... finalement... cela se termine en bataille... de Curly... On constate ainsi que ces dieux du rock étaient de grands enfants paumés et pas si terribles.

 

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