Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES LECTURES DU MOUTON
14 juin 2015

« L'arabe du futur – tome 1 » » de Riad Sattouf

7772214609_la-couverture-de-l-arabe-du-futur-de-riad-sattouf

L'auteur : Riad Sattouf est l’auteur de nombreuses bandes dessinées, parmi lesquelles Retour au collège, Pascal Brutal (Fauve d’or 2010) ou La vie secrète des jeunes. Il est également cinéaste (Les beaux gosses, César du meilleur premier film ; Jacky au royaume des filles).

Quatrième de couverture :

Né en 1978 d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile.
En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.
L’Arabe du futur sera publié en trois volumes. Ce premier tome couvre la période 1978-1984. 

Mon avis :

Sous l'apparence d'un conte faussement naïf, Riad Sattouf retranscrit, de manière incisive, ses souvenirs d'enfance, à savoir ses péripéties avec ses parents en Libye et en Syrie. Son père, bien qu'intellectuel, a du mal à avoir une distance véritablement critique des dictatures et de certaines mœurs locales. Il est pourtant emprunt d'un humanisme et est convaincu que l'éducation est ce qui doit faire « l'arabe du futur », un arabe qui s'éloigne des dictatures et de l'obscurantisme.

20150428_212431

Le récit de cette première partie de trilogie nous ballote entre anecdotes cocasses et situations plus effrayantes. On peut en effet sourire des distributions de bananes par l'État de Kadhafi ou encore le vol des maisons inoccupées mais on est vite refroidi par le climat de violence des gens, notamment des enfants, allant du meurtre d'un chien en pleine rue jusqu'à l'antisémitisme (Riad est accusé d'être un yahoudi, un juif, à cause de ses cheveux blonds).

20150428_212000

Bien évidemment, cette BD n'a pas échappé à la comparaison avec Persépolis de Marjane Satrapi (il faut dire qu'il y a pire comme comparaison).

J'ai hâte de lire le prochain tome qui vient de sortir et que j'espère aussi bon.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité