Premier roman
« Même si elle peut en lire à satiété sur sa Linum, le plaisir n'est pas le même. Il ne sera jamais plus le même ! Il n'y aura plus jamais cette sensualité au tourner des pages, cette légère odeur d'encre séchée, cette rugosité du papier vieilli qui faisaient que les personnages s'animaient à la lecture, que l'auteur lui parlait, l'enrobait de ses mots. Non, la magie des mots n'opère plus du tout par écran interposé. »
Avec Rien que des mots, je suis tombée sur un roman dont le thème m’a plu mais le traitement un peu moins.
Adèle, traumatisée par un père écrivain qui ne lui a accordé que trop peu de tendresse et un mari lui-même accaparé par ses écrits, décide de préserver son fils Nino des livres. Hors de question qu’il mette la main sur l’un d’entre eux. Elle sera vite aidée par le revirement de la société sur le sujet : dès 2017, les livres en papier sont supprimés au profit des livres numériques lus sur des liseuses nouvelles générations, les Linum. Mais, Nino est comme tous les enfants, curieux, désireux d’apprendre et de braver les interdits…
L’écriture d’Adeline Fleury est fluide, agréable. Elle rend un très bel hommage aux livres, à la littérature et à son leur importance dans la vie. Cependant, le choix du roman d’anticipation, beaucoup trop proche de notre réalité, ne m’a pas convaincue. Je ne sais pas si l’auteure a voulu rendre hommage à Fahrenheit 451 de Ray Bradbury mais j’y ai pensé en lisant le roman.
Une lecture rapide, agréable mais qui m’a trop déroutée.
Adeline Fleury – Rien que des mots – Editions François Bourin – 178p.