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LES LECTURES DU MOUTON
25 septembre 2019

« Rien n’est noir » de Claire Berest

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« Elle ne peint pas pour être aimée. Elle est transparente, c’est-à-dire qu’elle ouvre grand la fenêtre vers l’intérieur ».

Frida n’a que dix-neuf quand un accident de bus vient bouleverser sa vie. Une barre de métal traverse son abdomen et sa cavité pelvienne. Sa colonne vertébrale est brisée. Commence alors des mois et des mois de souffrances et d’immobilisation. Emprisonnée dans un lit et un corset en plâtre, Frida tente de trouver du réconfort dans les livres et surtout dans la peinture qu’elle débute à ce moment-là. Rétablie, même si à jamais meurtrie, elle demande à l’un des plus grands peintres muralistes du Mexique, Diego Rivera, de lui donner son avis sur ses peintures. Le début d’un coup de foudre artistique et amoureux. Mais, entre Frida et Diego, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille…

Si vous connaissez mal la vie de Frida Kahlo, nul doute que ce roman vous donnera matière à comprendre la femme qu’elle fut et l’importance de son œuvre picturale. En revanche si, comme moi, vous n’êtes pas un novice en la matière, il est clair que vous n’apprendrez rien de nouveau. Et pourtant, même si j’ai lu beaucoup de livres sur Frida ainsi que ses propres lettres, j’ai plongé avec plaisir dans le récit de Claire Berest. Parce qu’elle y met une énergie folle. Parce que son écriture est vive, volubile. Au fil de la lecture, on ne peut que constater la passion que l'autrice a développé pour Frida et elle est terriblement contagieuse. Comment ne pas être touchée par une femme qui n’a connu que des épreuves, des souffrances et des passions destructrices et qu’elle a su si bien reproduire dans son œuvre ? Comment ne pas s’attacher à une femme à l’humeur changeante mais qui reste intègre, fidèle à ses valeurs ? Une femme qui donne ses lettres de noblesse au mot « artiste », celle qui cherche l’excellence et se fout du reste. Une femme qui a donné un sens à sa vie à défaut d’avoir une vie sensée (oui bon ok, je suis très fan mais je ne suis pas la seule...).

Mention spéciale pour le découpage du roman en grandes parties portant sur une couleur primaire dont les nuances sont les chapitres. 

Claire Berest – Rien n’est noir – Stock – 250p

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Commentaires
M
Mon prochain ! A suivre donc en tout cas une chronique qui donne envie !
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