« Les comptes de ma tante Fé » de Hans Magnus Enzensberger
Peu de romans évoquent de nos jours l’argent, l’économie de façon pédagogique et originale. Hans Magnus Enzensberger s’est lancé ce défi et l’a relevé haut la main.
Dans l’Allemagne d’aujourd’hui, la famille Federmann reçoit une carte postale annonçant l’arrivée de la grande tante Félicité, appelée tante Fé. Cette femme âgée est un véritable mystère pour la famille. Très riche, libre et extravagante, tout le monde se demande ce qu’a pu être sa vie. Si la vieille dame entretient le mystère depuis longtemps, elle se décide à passer du temps avec ses deux nièces et son neveu, Félicité, Fabian et Fanny, pour leur expliquer les mystères de l’argent et de l’économie. Les jeunes découvrent ainsi ce que sont le capital, le profit, l’inflation, la faillite, l’utilité marginale. Mais surtout, et c’est ce qui fait aussi le charme de ce roman, ils découvrent un peu plus la vie de cette grande tante. Le roman va ainsi bien au-delà de l’argent, il évoque la transmission familiale et intergénérationnelle, la force des souvenirs qu’on évoque et qu’on se forge.
On ne peut que tomber sous le charme de cette tante Fé à la lecture du roman et je vous invite donc à la découvrir. Notons aussi la bonne traduction de Paul-Jean Franceschini.
Hans Magnus Enzensberger (traduction de Paul-Jean Franceschini) – Les comptes de ma tante Fé – Alma éditeur – 160p