« Le crime du comte Neville » d'Amélie Nothomb
« J'ai plus de tolérance pour le parricide et le matricide que pour l'infanticide » (p.22).
Amélie Nothomb revient sur le devant de la scène, comme chaque année, avec un roman plutôt plaisant à lire et qui, pour une fois, a une vraie fin. Je dis cela sans ironie aucune. Il faut avouer que les fins des romans d'Amélie ont une tendance à être un peu bâclées ou rapides du moins (surtout ceux des années 2000-2010, depuis Robert des noms propres en fait). Là, l'ensemble est plutôt homogène et l'histoire plaisante. Après, on aime le style Amélie ou pas.
Pour résumer, sans trop déflorer, Amélie nous transporte dans les Ardennes belges, dans le monde des aristocrates. Henri Neville, héritier de la prestigieuse famille Neville, fait face à des difficultés : une fille, Sérieuse, assez mystérieuse et semblant hors du monde, et la perte du domaine familiale, Le Pluvier, pour lequel il donne une dernière garden-party. L'élément déclencheur est la prédiction par une voyante, Rosalba Portenduère, d'un drame lors de cette dernière fête au Pluvier. Cette prédiction torture Henri Neville qui ne souhaite pas son accomplissement... mais c'est sans compter sur sa fille qui s'en mêle... on n'est pas « Sérieuse » quand on a dix-sept ans...
Pour les grands amateurs, comme moi, d'Amélie, on y retrouve des éléments très familiers de son univers. Par exemple, la relation que Sérieuse a avec sa sœur Électre, rappelle la relation d'Amélie avec sa propre sœur Juliette.
Amélie Nothomb – Le crime du comte Neville – Albin Michel – 144 p.
Livre lu dans le cadre du challenge 1% rentrée littéraire 2015