31 juillet 2020

« Les rêveurs » de Christophe Pellet

« Je saute par-dessus cette frontière bavarde séparant le féminin du masculin. Les victimes des bourreaux, Les filles d’un côté, avec leur révolte et leur colère, les garçons de l’autre, avec leur amertume et leur repli : cela ne peut plus être, Ancien régime sexuel ». Dès le début de la pièce, le quatrième mur est brisé. Par la lumière qui demeure sur le public même une fois le rideau levé. Par les paroles que les personnages lui adressent. Le voile levé, sur les planches et dans la salle, nous oscillons sans... [Lire la suite]
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26 juillet 2020

« Harpo » de Fabio Viscogliosi

Harpo, le muet des Marx Brothers. Celui qui joue de la harpe, qui porte un trench-coat, une perruque et un haut de forme. Le plus clownesque. Le plus burlesque. Fabio Viscogliosi en fait le héros de ce court roman à la fois trépidant et tendre. Que se passe-t-il dans la tête du cher Harpo quand, le 12 décembre 1933, après un voyage en URSS, il ne prend pas son paquebot au Havre pour retourner à New York ? Pourquoi décide-t-il de louer une Citroën Torpédo avec laquelle il a un accident en plein milieu de l’Ardèche ? Le... [Lire la suite]
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17 juillet 2020

« Crève, mon amour » d’Ariana Harwicz

« Ce qui me sauve ce soir et tous les autres n’a rien à avoir avec l’amour de mon homme et mon fils. Ce qui me sauve c’est l’œil doré du cerf encore et toujours posé sur moi ». Dérangé et dérangeant. Sauvage comme ce cerf ensanglanté sur la couverture. Crève, mon amour est l’histoire d’une femme devenue mère depuis peu. Une femme qui ne parvient pas à trouver sa place entre les injonctions sociales liées à sa nouvelle maternité et ses pulsions animales, ses désirs de femme. Elle fuit ces injonctions en se reconnectant à... [Lire la suite]
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05 juillet 2020

« Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » de Mathias Énard

« Alors tu souffres, perdu dans un crépuscule infini, un pied dans le jour et l’autre dans la nuit ». Un conte au lyrisme envoûtant qui s’ouvre sur la parole d’une jeune femme. La volupté est là, dans un recoin de Constantinople. Ses paroles s’adressent à un homme que le lecteur découvre avec surprise être Michel-Ange. Pourquoi pose-t-il les pieds à Constantinople un jour de mai 1506 ? Une invitation du sultan Bajazet pour un grand projet : la construction d’un pont sur la Corne d’Or. Il reprend le... [Lire la suite]
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