27 février 2020

« Les falaises » de Virginie DeChamplain

« Les femmes de ma vie. On se succède sans se voir, comme des ombres qui courent devant les miroirs, sacrent des coups de poing dedans et continuent leur route pour voir le monde ». Elle pense qu’elle est brisée. V. Comme la vague qui rencontre le rocher. Brisée. Comme le corps de cette mère-sirène rejeté par le Saint-Laurent, « ses cheveux comme des algues dans le ressac ». V. revient dans sa maison natale en Gaspésie, après plusieurs années d’absence. Funérailles de la mère, deuil d’une enfance, souvenirs à... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 08:21 - - Commentaires [0] - Permalien [#]

23 février 2020

« Le sel » de Jean-Baptiste Del Amo

« Leur famille est ce fleuve aux courbes insaisissables dont il n’est possible de cerner la vérité qu’en l’endroit où la mémoire de tous afflue pour se jeter, unifiée, dans la mer ». Le sel est l’histoire d’une famille où règne encore l’ombre d’Armand, le patriarche pourtant décédé d’un cancer. Homme despote, violent, il a marqué de son empreinte tous les membres de cette famille. Chacun tente malgré tout de se libérer d’une enfance, d’un passé, d’événements tragiques. Les souvenirs remontent à la surface, déferlent... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 09:17 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
16 février 2020

« Danser sur tes braises, suivi de Six décennies » d’Ananda Devi

« Tout commence par la perte des eaux ». Et c’est déjà le début de la fin. « L’enfant s’en va et ne cessera plus de s’en aller ». Dans « Danser sur tes braises », Ananda Devi retrace le chemin de la vie à la suite du décès de sa mère. Un chemin qui débute par l’expulsion du ventre maternel comme première perte. La première d’une longue série au fur et à mesure que l’enfant grandit et devient adulte : « Mais j’avais mon chemin à suivre ; mes propres démons à affronter : il me fallut... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 09:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
12 février 2020

« Au rythme de notre colère » de Guy Gunaratne

« C’est la violence qui a fait cette ville. Ceux qui y vivent depuis toujours grandissent avec elle comme avec un grand frère. En cette ultime journée où la langue des flammes a détruit les dômes et les peintures de notre mosquée, on sait que personne nous sauverait. La fureur était comme une fièvre palpable dans l’air. Un amas pourri de corps battant ensemble au rythme de la douleur et des discours ». Trois potes des Ends, la cité du nord de Londres, se retrouvent au Square pour jouer au foot. Au lendemain d’un meurtre.... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:30 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
09 février 2020

« Les portes de Thèbes. Eclats de l’année deux mille quinze » de Mathieu Riboulet

« Il a donc fallu que j’accepte l’ouverture de mon corps. Ce n’est pas le moindre des paradoxes du temps : tout se ferme (les hommes, les regards, les frontières, les esprits), et plus tout se ferme plus il me faut ouvrir, c’est la réponse, je ne sais rien faire d’autre. Écrire c’est ouvrir, bien sûr, je sais cela, mais il suffit d’écrire fermé pour que l’élan se perde. Et des livres fermés, il s’en publie à la pelle. Il faut donc s’attacher à écrire des livres ouverts pour raconter des histoires ouvertes, aérer les... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 09:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
05 février 2020

« La femme révélée » de Gaëlle Nohant

« … je crois que si Tim redoutait les monstres, c’était parce qu’il pressentait que les plus redoutables vivaient parmi nous. Les monstres n’étaient pas là où la presse orientait notre regard. Ils n’habitaient pas ces faces blêmes et vaincues qui levaient leurs mains menottées pour se protéger de l’éclat des flashes. Ils se carraient dans leur fauteuil, acceptaient un bourbon, complimentaient la cuisinière sur son pain de maïs, fumaient le cigare sous la véranda avant de s’en aller dormir d’un sommeil sans rêves ». Gaëlle... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [1] - Permalien [#]