30 septembre 2019

« Automne » d’Ali Smith

« Ça ne sert à rien d’imaginer un univers, dit Elisabeth, alors que l’univers existe. Il y a le monde, et la vérité au sujet du monde. Ce que tu veux dire, c’est qu’il y a la vérité, et la version inventée qu’on nous donne sur le monde, dit Daniel. Non. Le monde existe. Les histoires, ce sont des inventions, dit Elisabeth. Elles n’en sont pas moins vraies, dit Daniel ». Je pourrais vous dire que c’est l’histoire d’une magnifique amitié entre un vieil homme, Daniel Gluck, et la jeune Elisabeth. Une histoire de... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 10:20 - - Commentaires [0] - Permalien [#]

25 septembre 2019

« Rien n’est noir » de Claire Berest

« Elle ne peint pas pour être aimée. Elle est transparente, c’est-à-dire qu’elle ouvre grand la fenêtre vers l’intérieur ». Frida n’a que dix-neuf quand un accident de bus vient bouleverser sa vie. Une barre de métal traverse son abdomen et sa cavité pelvienne. Sa colonne vertébrale est brisée. Commence alors des mois et des mois de souffrances et d’immobilisation. Emprisonnée dans un lit et un corset en plâtre, Frida tente de trouver du réconfort dans les livres et surtout dans la peinture qu’elle débute à ce moment-là.... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:43 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
22 septembre 2019

« Une maison de poupée » de Henrik Ibsen

NORA : … Notre foyer n’a jamais été rien d’autre qu’une salle de récréation. Ici, j’ai été ton épouse-poupée, tout comme à la maison j’étais l’enfant-poupée de papa. Et mes enfants, à leur tour, ont été mes poupées. Je trouvais divertissant que tu te mettes à jouer avec moi, tout comme ils trouvent divertissant que je me mette à jouer avec eux. Voilà ce qu’a été notre mariage, Torvald. En lisant cette pièce, j’ai eu du mal à me dire qu’elle avait été écrite en 1879 tellement elle est novatrice pour cette époque. Henrik Ibsen a... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 08:23 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
16 septembre 2019

« Les fillettes » de Clarisse Gorokhoff

« L’enfance est irréparable. Voilà pourquoi, à peine advenue, nous la poussons gentiment dans les abîmes de l’oubli. Mais elle nous court après – petit chien fébrile – et nous poursuit jusqu’à la tombe. Comment peut-on en garder si peu de souvenirs quand elle s’acharne à laisser tant de traces ? » Que garde-t-on de l’enfance ? Les sourires, les rires, les glaces qui fondent au soleil ? Ou alors des remarques blessantes comme « Ta mère, elle est bizarre d’abord », une mère aimante mais complètement... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 06:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
10 septembre 2019

« Onanisme » de Justine Bo

« Cette nuit, je rejoins le bunker. Pas un corps sur la crique. Demain, on brûle Saïd. À mesure que je vais et viens, la mer grandit et rapetisse. Jouir jusqu’à tout vivre. Jusqu’à tout mourir. Tout aimer. Tout haïr. Jouir en naufrage. Sentir la houle du navire conquérant et le désastre de la noyade. Jouir à tout accepter. À tout renoncer. Jouir à ne plus jouir. Jouir à ne plus rien ». Cerbère, ville des Pyrénées-Orientales. Cerbère, ville qui porte si bien son nom. Tout n’est que chaleur et enfer. Cerbère, une ville en... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
03 septembre 2019

« Jolis jolis monstres » de Julien Dufresne-Lamy

« Pour les queens, il existe trois types de performance. Celle qui reproduit l’image hétéronormative. Celle qui la rejette. Et celle qui la déplace. Pour ce soir, je choisis la troisième. Je veux être différente. Briser les conventions. Réunir les hommes et les femmes, les belles pédales et les beaux fils à papa. Dans mon numéro, je vais marier les refoulés, les touristes, les locaux, les malades. Faire des nœuds dans les genres. Les bisexuels, les lesbiennes et les trans. Eclater le binaire. Faire de l’identité une grande... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]