28 mai 2019

« Laissez des traces » d’Arnaud Dudek

« La politique, au fond, ce n’est pas différent de l’écriture. Bon nombre de gens ont des idées pour le pays. De même, bon nombre de gens écrivent. Mais à un moment s’opère une sorte de bascule, et c’est assez mystérieux. On se dit que nos idées, que nos pages peuvent intéresser d’autres gens. Qu’elles peuvent faire du bien. Alors on tente d’être lu, ou bien on tente d’être élu. Après, ce n’est qu’une question d’échelle. Quatre cents, dix mille, un million d’exemplaires. Une commune, un département, la France ». Quand... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [1] - Permalien [#]

25 mai 2019

« Portnoy et son complexe » de Philippe Roth

« Docteur, comment appelez-vous ma maladie ? Est-ce la souffrance juive dont j’ai tant entendu parler ? Est-ce pour moi l’héritage des progroms et de la persécution ? De la dérision et du discrédit dont nous ont abreuvés les goyim au cours de ces deux mille délicieuses années ? Oh, mes secrets, ma honte, mes palpitations, mes fièvres, mes transpirations ! La façon dont je réagis aux simples vicissitudes de la vie ! Docteur, je ne peux plus supporter de m’affoler comme ça pour rien !... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 09:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
24 mai 2019

« Quand nos souvenirs viendront danser » de Virginie Grimaldi

« Je voudrais dire à Joséphine qu’elle va s’en remettre, parce qu’il paraît que c’est ainsi, qu’on se remet de tout. Je voudrais lui promettre que, chaque jour, elle ira un peu mieux, que ce sera imperceptible, mais bien réel et que dans quelques temps son grand sourire sera de retour, qu’elle s’extasiera de nouveau face au soleil, à la pluie, et ne parlons même pas de la neige. Je voudrais la rassurer, mais je n’y crois pas. Ce que je crois, c’est qu’il lui manquera jusqu’à son dernier souffle. Qu’elle pensera à lui chaque... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:32 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
22 mai 2019

« Il fallait que je vous le dise » d’Aude Mermilliod

Aude Mermilliod a eu une IVG il y a quelques années. L’événement l’a profondément marqué comme toutes les femmes qui sont passées par cette épreuve. Quelques mois après, une amie lui conseille le livre Le Chœur des femmes de Martin Winckler. Cette lecture la touche. Elle décide de tout raconter dans une bande dessinée et demande à Martin Winckler de lui livrer son expérience de médecin ayant pratiqué des IVG. De ce duo sort un magnifique ouvrage composé de deux parties. Aude Mermilliod se met à nu dans la première partie. Elle... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
20 mai 2019

« Les étonnantes aventures du merveilleux minuscule Benjamin Berlin » de Julien Dufresne-Lamy

Benjamin Berlin a douze ans. C’est un jeune adolescent plutôt tranquille dans une famille aimante même s’il se dispute régulièrement avec sa grande sœur Claudine dite Didine. Mais Benjamin n’est pas tout à fait comme les autres garçons de son âge. Il est très petit ce qui n’est pas forcément simple à vivre au quotidien mais, en plus, il découvre à sept ans qu’il est télépathe. Le moindre contact physique avec une personne lui permet de lire dans ses pensées. Sa vie bascule quand son père diplomate est muté au Japon. Benjamin doit... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 15:03 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
15 mai 2019

« Matador Yankee » de Jean-Baptiste Maudet

« Harper était naïf et assez réservé avec les femmes mais il n’avait pas eu besoin de tout ce cirque pour remarquer combien Magdalena était belle. Il s’en était rendu compte la nuit même où elle s’était promenée au bras d’Antonio, dans sa toge antique idéalement plissée. Cependant, l’observer de si près et la connaître si peu le troublait bien davantage que ce à quoi il s’attendait. Ce devait être ça avoir envie de faire l’amour en temps de guerre ». Un homme débarque d’un bus dans le village d’Hermosillo. Il s’appelle John... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]

13 mai 2019

« Ce qui est monstrueux est normal » de Céline Lapertot

    « Plus tard, elle exploitera les failles et les forces de ce silence dans un roman. Ce qui ne se dit pas s’exprime autrement ; au moyen d’un stylo ou d’un clavier d’ordinateur, du chant, de la danse, de la peinture, du théâtre, du cinéma. Mais il n’y a rien de plus ridicule, rien de plus inefficace et dépassé, que le fait de s’installer en face de quelqu’un pour lui demander de parler ouvertement de ses plaies ». La petite fille que tu étais aurait pu être enfermée à vie dans une enfance désastreuse.... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:28 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
10 mai 2019

« Le mort était trop grand » de Luis Miguel Rivas

    « On discute comme si on se connaissait depuis toujours, et là, bourrés comme des coings, on éprouve cette tendresse qu’on a tous au fond les uns pour les autres mais qui sort seulement quand on a picolé, qu’on adresse au premier venu juste parce qu’il est là, alors que le même gars aurait pu s’en prendre plein la gueule si on l’avait croisé à un autre moment ». Manuel s’enivre dans un bar quand il bloque sur les chaussures vertes d’un gars. De telles chaussures, il n’y avait que Chepe Molina pour les... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
07 mai 2019

« L’Albatros » de Nicolas Houguet

« J’aimerais pouvoir aimer sans ressentir l’envie d’écrire. En oubliant les mots, on peut réellement vivre. L’écriture raconte une fuite et comble une absence. C’est nécessairement malheureux. Parce que la nuit appartient à ceux qui s’aiment. Pas à ceux qui se l’écrivent ». Comment ?! Tu n’as pas encore lu L’Albatros ?! C’est en substance ce que j’ai entendu pendant quelques semaines. Dès sa parution, j’ai vu fleurir de nombreuses chroniques sur les réseaux sociaux. J’étais contente pour Nicolas mais j’ai... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:29 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
06 mai 2019

« Un matin d’hiver » de Philippe Vilain

« L’absence n’est ni la mort, ni tout à fait l’espoir mais cette torture du temps, son inquiétude et son vertige, qui fait espérer des choses auxquelles on fait semblant de croire ; l’absence, c’est attendre sans pouvoir ni faire le deuil, c’est vivre avec un sentiment d’inachevé ». Quand le disparu est bien trop présent. Philippe Vilain explore roman après roman l’amour, ces moments qui jalonnent l’existence de deux êtres qui s’unissent l'un à l'autre pour un temps ou pour toujours. C’est parce qu’il est un... [Lire la suite]
Posté par lepetitmouton à 07:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]