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LES LECTURES DU MOUTON
5 avril 2019

« Un jardin en Australie » de Sylvie Tanette

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« Elle ne le sait pas mais le quartier d’Hamilton Creek est un endroit particulier. Il y avait une source, avant, et les aborigènes lui prêtaient des pouvoirs magiques. Hamilton Creek portait alors un autre nom. Il signifiait ‘’le lieu d’où les morts ne partent pas’’.

En effet d’ici les morts ne partent pas toujours. Certains restent pour veiller sur les vivants, et parfois leur viennent en aide ».

Une jeune française, Valérie, s’installe avec son mari et sa petite fille de trois ans, Elena, dans les Territoires du Nord australiens. Plus exactement non loin de la ville minière de Salinasburg, en bordure du désert. Un lieu que l’on nomme Hamilton Creek mais que les aborigènes appellent « le lieu d’où les morts ne partent pas ». Déjà le fruit de l’immigration de ses parents italiens vers les quartiers nord de Marseille, Valérie poursuit cette quête d’exil en s’installant dans cette vieille maison au jardin abandonné. Elle poursuit deux buts : bâtir une grande manifestation artistique et réhabiliter ce jardin avec Elena qui ne parvient toujours pas à parler.

Ce que Valérie ne sait pas, c’est qu’un fantôme rode autour de la maison, dans le jardin. Il s’agit d’Ann, la propriétaire des lieux dans les années 30. Ann avait suivi son mari Justin Callaghan dans ce territoire aride. N’ayant connu que la grande ville de Sydney, le choc était rude mais elle avait décidé de faire de son jardin le plus magnifique, le plus luxuriant des Territoires du Nord. Le jardin était devenu une échappatoire au point d’oublier les difficultés de son mari. Un drame survint…

Sylvie Tanette tisse son récit en alternant la vie, les points de vue de ces deux femmes que le temps sépare mais que les circonstances rapprochent. Elles sont toutes les deux des déracinées, des femmes en quête d’un idéal et surtout, elles sont attirées par ce jardin, lieu où l’on se ressource, où l’on trouve du réconfort, où l’on se perd parfois.

Un joli roman qui met l’accent sur les racines, celles que l’on a, celles que l’on se donne mais aussi sur la façon dont les lieux nous habitent.

Sylvie Tanette – Un jardin en Australie – Grasset – 175p

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