
« Un goût acide envahit ses gencives. Voilà, on y est, se dit Alissa. La Tchétchénie est devenue un gros mot aux Pays-Bas, à chuchoter et à ne surtout pas graver sur les tables. Un mot défendu, qui attire l’attention, qui pue le sang et la mort, déjà banni des repas de famille en Russie et désormais ceux aux Pays-Bas. IL allait rejoindre la constellation de mots innocents et imbibés de haine.
Alissa se sentit subitement épuisée. Il avait suffi d’un élève pour balayer dix années d’intégration parfaitement...
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