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LES LECTURES DU MOUTON
2 juillet 2018

« Hâte-toi de vivre » de Laure Rollier

IMG-1939

« La voix que j’entendis dans mon dos me glaça les veines. Je compris immédiatement, cette fois-ci, que je ne rêvais pas : elle était bien là. Ma grand-mère, Lina Tricani, la mère de mon père, cette même mamie qui me faisait rire aux éclats, que l’on ne voyait pas beaucoup à la maison, mais dont je me souviens parfaitement de l’odeur. L’odeur si délicate de son parfum que je n’ai jamais osé prendre sur la table de nuit lorsqu’elle dormait chez nous. Pourtant, je l’ai regardé des milliers de fois, ce flacon. Cette femme charismatique et intrigante qui rendait mon père d’une humeur épouvantable lorsqu’il apprenait qu’elle arrivait. Cette femme qui disait de ma mère qu’elle n’ était pas féminine, mais qu’elle était une excellente maman. Celle-là même qui draguait ouvertement monsieur Castaing pendant que sa femme partait au marché. Je me souviens précisément de tous ces détails et, plus encore, je me souviens de mon père qui tentait de dissimuler ses larmes en se cachant dans le cabanon le jour de sa mort.

Le 12 avril 1997

J’avais treize ans ».

Bon je vais une fois de plus raconter ma vie. Je sais ce n’est pas passionnant mais souffrez un peu que je dise les choses comme je le veux lol.

J’ai découvert Laure Rollier sur Instagram au moment où elle publiait ce « Hâte-toi de vivre » qui est son premier roman. J’ai découvert une jeune femme qui semble plutôt sympa et même pétillante. Du coup je l’ai suivie sans avoir lu la moindre ligne d’elle. Nous avons parfois échangé sur les murs IG ou en privé mais sans que le roman nous relie.

En mars dernier, alors que j’étais jurée au Mazarine Book Day, je l’ai croisée mais je n’ai pas osé lui parler, comme d’habitude – ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à aller serrer une main ou claquer la bise comme ça. J’avais peur de ne pas avoir grand-chose à lui dire et j’étais un peu mal à l’aise de n’avoir pas lu son livre. Bref, des arguments un peu bêtes mais je suis comme ça. Et là – ce heureux hasard de la vie – Mazarine m’offre en remerciement le roman de Laure. Si ça ce n’était pas un appel du pied !

J’ai attendu d’avoir plus de temps après mes lectures pour le prix Orange et je me suis lancée. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Léo, cette jeune prof de philo qui se réveille à l’hôpital après un accident de la route qui va bouleverser son destin. Sa grand-mère, Mamie Lina, décédée, réapparaît et vient ponctuer son quotidien de phrases aussi drôles que cinglantes. Un peu perturbée par mamie Lina et aidée par ses amis Louise et Juju, Léo va découvrir certains secrets familiaux et prendre sa vie en main.

Au commencement du roman, j’ai eu peur je l’avoue car j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit. Ce doute fut de courte durée car le récit a gagné en fluidité une fois le cadre de l’histoire bien posé. Ensuite, je n’ai pu lâcher ce récit où Laure parvient bien à distiller humour et tendresse. Les personnages sont bien brossés et on s’attache beaucoup à eux. J’ai eu un peu de peine à les quitter. Notons aussi que la fin est inattendue.

Vous pouvez l’emporter dans votre sac de plage, il sera un compagnon idéal. Un joli premier roman, une belle aventure pour l’auteure qui commence. Quelle belle idée ces Mazarine Book Day !

Laure Rollier – Hâte-toi de vivre – Mazarine – 260p

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Commentaires
Z
J'aime la façon dont tu parles de ce livre et de son histoire
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