Mes inDIXpensables de la rentrée littéraire (+bonus)
Une sélection 100% SANS grands prix littéraires pompeux !
Noël approche à grands pas et vous ne savez toujours pas quoi offrir (ou vous offrir) comme livres ? Oubliez les grands prix littéraires, ces grands classiques cadeaux de Noël qui déçoivent souvent les lecteurs (surtout les occasionnels). Sortez des sentiers battus et laissez-vous tenter par des choix plus diversifiés et pour certains audacieux.
Sur la petite cinquantaine de livres lus pour la rentrée littéraire, je vous ai sélectionné mes dix indispensables. Ce sont des livres marquants, touchants et/ou surprenants. Attention, la liste n'est pas par ordre de préférence.
Erwan Larher – Le livre que je ne voulais pas écrire
Pourquoi ?
Parce qu’en tant que rescapé du Bataclan, Erwan Larher a su faire de cette tragédie personnelle un objet littéraire.
Ma chronique :
" Comment le monde pourrait-il continuer à être si je ne suis plus ? Il ne peut pas me survivre, n'est-ce pas ? Si je meurs, le réel meurt, vous mourez tous [...] Là, en devenir-parquet, devenir-barrière, je ne sais pas si j'ai peur, je ne prie pas, mais je ne veux pas mourir, c'est certain.
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Isabelle Monnin – Mistral perdu ou les événements
Pourquoi ?
Parce que c’est le récit d’une génération, celle née dans les années 70… ça concerne forcément du monde ! Parce qu’Isabelle Monnin est touchante aussi.
Ma chronique :
Grosse claque ! - rentrée littéraire 2017 En cette rentrée littéraire, j'avais pris une grosse claque avec le livre d'Erwan Larher. Avec ce Mistral perdu d'Isabelle Monnin, j'en ai pris une seconde. Le " hasard " a voulu que j'achète le livre lors d'une rencontre justement avec Erwan et Isabelle à la librairie Millepages de Vincennes.
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Gaëlle Nohant – Légende d’un dormeur éveillé
Pourquoi ?
Parce que Gaëlle Nohant réussit avec brio à nous faire entrer dans le milieu culturel parisien des années 30. Nous avons l’impression d’être amis avec Desnos. Et parce que le livre est à l’image du poète qu’il raconte : sublime.
Ma chronique :
" Ils sont à peine plus nombreux que les Apôtres mais autour de cette table, ils représentent tout ce que les croisés de la morale et de la religion abhorrent. Le monde nouveau dont ils souhaitent l'avènement ouvrirait la connaissance à tous, serait fait de dialogues entre les peuples et de respirations, de la liberté de penser et d'aimer qui bon vous semble, d'une répartition plus juste des richesses ".
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Gilles Marchand – Un funambule sur le sable
Pourquoi ?
Parce que Gilles Marchand retranscrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse le handicap. Pour l’univers à la Boris Vian et Romain Gary… et pour les excellentes références musicales !
Ma chronique :
" J'étais quelque part entre l'enfant normal et l'enfant handicapé. Il n'existait pas de case pour les gens comme moi. La nature ne m'avait pas prévu, la société ne m'avait pas prévu, la médecine ne m'avait pas prévu et mes camarades ne m'avaient pas prévu. Ils devaient apprendre une nouvelle règle.
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Sébastien Spitzer – Ces rêves qu’on piétine
Pourquoi ?
Parce qu’il mêle habilement récit historique et fiction, le récit de la marche de la mort et le sort de Magda Goebbels.
Ma chronique :
" Je vais mourir. Et beaucoup d'autres mourront comme moi. Vous avez laissé faire. Je jure que je crèverai le voile de vos mystères, de vos hontes cachées, de votre ignominie. Je m'appelle Markus Katz. C'est le nom que mes parents m'ont offert quand je suis né.
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Philippe Pollet-Villard – L’enfant-mouche
Pourquoi ?
Parce que c’est un récit brillant, bien construit. Parce que les personnages sont attachants… et aussi parce qu’il est défendu par Valérie Tong-Cuong (et c’est un gage de qualité).
Ma chronique :
Coup de cœur - rentrée littéraire 2017 " Marie, je t'en supplie, ne joue pas le jeu des hommes.... Souviens-toi qu'ils deviennent des crapules quand les choses tournent mal... et que c'est nous qui paierons à la fin de la guerre. Seulement nous ". Avril 1944. Marie-Angèle est infirmière au dispensaire de Casablanca.
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Thomas Vinau – Le camp des autres
Pourquoi ?
Pour la caravane à pépère, les Brigades du tigre, tous les exclus de la société. Et parce que l’écriture de Thomas Vinau est sublime !
Ma chronique :
" Mais la forêt n'a jamais perdu ses propres règles, son propre règne, son ventre de nuit sauvage. Elle est restée le souffle archaïque de nos cycles, l'haleine musquée de nos origines, la reine ombragée du vivant, la ruade.
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Miguel Bonnefoy – Sucre noir
Pourquoi ?
Pour l’univers surnaturel et exotique de Miguel Bonnefoy. Pour un prologue tout bonnement prodigieux et un épilogue qui l’est tout autant.
Ma chronique :
Coup de cœur - rentrée littéraire 2017 " Ne sachant comment réagir, il parla de son destin, de sa passion, rappelant qu'il était un chercheur d'or et que, comme tout chercheur d'or, il ne serait un homme que lorsqu'il aurait sorti un trésor du fond de la terre.
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Xavier de Moulins – Les hautes lumières
Pourquoi ?
Un roman saisissant, à l’écriture acérée sur les difficultés de la maternité et du couple.
Ma chronique :
Coup de cœur - rentrée littéraire 2017 " Quatre FIV, quatre échecs, Nina éprouve de la honte devant le soutien infaillible de son mari aimant. Devant la patience, le flegme et les silences qu'il oppose, imperturbable, à ses torrents de larmes et à ses cris. Cette patience inhumaine des types bien.
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François-Henri Désérable – Un certain M. Piekielny
Pourquoi ?
Pour Romain Gary, l'enquête de FH Désérable et une écriture drôle.
Ma chronique :
" Gary écrit le nom de Piekielny sur la page. Le fait-il naître ? Renaître ? Jaillir du tréfonds de sa mémoire ? Ou bien cela vient-il de plus loin, de l'imaginaire se déployant par miracle pour assujettir le réel ? Je ne sais pas. Il est tout-puissant. Il écrit. Il ne pense qu'à cela.
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BONUS :
Il est toujours difficile de se limiter à dix romans et j’avais envie malgré tout de vous parler des Jouisseurs de Sigolène Vinson. C’est un roman pas facile d’accès mais je pense qu’il vaut le coup. Donc si vous êtes audacieux, tentez cette lecture.
" Il a étalé du rouge jusque dans les yeux du pantin. Par excès de réalisme et de représentations des vaisseaux sanguins, il est parvenu à un surréalisme pompier. Tout fait casque, puisque, foutu pour foutu, il a vidé son tube de peinture rouge sur la perruque, qui a durci.
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Si vous ne savez pas où acheter vos livres (par pitié privilégiez les librairies indépendantes), je vous propose de commander chez La librairie du poussin tenue par la dynamique Delphine. Vous pouvez commander en ligne et même si le livre souhaité n’est pas sur le site, vous pouvez l'obtenir par téléphone. Enfin, si vous êtes dans l'Essonne, la librairie ambulante passe peut-être près de chez vous ! Renseignez-vous à la rubrique « La tournée du poussin » (Je précise pour ceux qui se poseraient la question que je n'ai aucun partenariat ni avantage financier avec la librairie).
" Quelle merveille d'être conseillé par une passionnée. Elle peut aussi bien me conseiller un roman touchant qu'un livre pour enfant. C'est grâce à ses conseils que j'ai découvert un auteur extra : Nicolas Robin. Elle sait écouter et vous trouver le livre qui vous est destiné !
https://lalibrairiedupoussin.com