« Ma fille » de Jane Shemilt
« C’est une chance. Bonne chance, c’est mon jour de chance, un coup de chance, souhaite-moi bonne chance. Un mot bien banal pour décrire les revirements de fortune, la vie qui s’ouvre ou se ferme devant vous, comme des grandes portes claquant au vent. Naomi ne pensait pas qu’elle aurait besoin de chance un jour. Elle se figurait qu’elle était née sous une bonne étoile. Je le croyais aussi ; je croyais que c’était notre cas à tous. Il y a seulement un an, j’étais persuadée que nous avions tout ce que nous pouvions désirer.
C’est difficile de savoir quand au juste les choses ont commencé à changer. Je reviens en arrière, passant en revue chaque étape pour déterminer à quel moment j’aurais pu infléchir le cours du destin. Je peux choisir presque n’importe quel point de ma vie et lui donner une nouvelle direction ».
Jenny a tout pour être heureuse : mariée, trois enfants, une carrière brillante de neurochirurgienne. Cependant, elle ressent des tensions dans sa famille : le couple est trop absent, le mari est moins à son écoute, les enfants ne racontent plus rien. Mais, Jenny ne s’attend pas à découvrir des pans encore plus sombres de sa famille quand Naomi, sa plus jeune fille, âgée de 15 ans, ne rentre pas d’une soirée. Qu’est-elle devenue ? Qui a pu lui vouloir du mal ? Aidée par l’enquêteur Michael, elle tente de percer le mystère.
Le récit alterne deux temporalités et deux lieux différents. Jenny raconte d’un côté les jours qui ont précédés et suivis la disparition à Bristol à la fin 2009 et de l’autre côté son quotidien dans le Dorset fin 2010 – début 2011 soit plus d’un an après.
J’ai plongé assez facilement dans ce thriller grâce à une intrigue plutôt prenante et bien amenée. Cependant, je n’ai pas du tout adhéré aux personnages que je n’ai pas trouvé attachants notamment celui de Jenny qui est pourtant la narratrice. Selon moi, elle bien trop aveugle – ou bien trop naïve – sur sa famille et notamment sur sa relation avec son mari. La fin m’a également déçue et ce malgré un suspense maintenu jusqu’au bout.
Un thriller plutôt agréable à lire mais loin d’être entièrement convaincant et souffrant de longueurs.
Jane Shemilt – Ma fille – Cherche-Midi – 400p.