Prix Orange du Livre : Lisez et votez parmi les cinq finalistes !
S'il y a bien un prix que je suis attentivement, c'est le Prix Orange du Livre. J'ai d'ailleurs postulé pour tenter de faire partie du jury. Je n'ai malheureusement pas été sélectionnée mais je connais l'un des jurés lecteurs (Benoît Lacoste du blog À l'ombre du noyer) et j'apprécie beaucoup les écrivains membres dont le président du jury Erik Orsenna.
Je suis donc avec plaisir les différents arbitrages. Sur les 28 qui avaient été présélectionnés, j'en avais lu 10 ce qui était un bon ratio.
Aujourd'hui, la liste finale est établie :
Lucile Bordes, 86, année blanche, Liana Levi
Au printemps 1986, le monde découvre Tchernobyl. Sous le nuage radioactif qui traverse l'Europe, trois femmes se racontent. Lucie, dans le sud de la France, se demande s'il va passer la frontière et bouleverser sa vie d'adolescente. Ludmila, dans la ville ultramoderne qui jouxte la centrale, veut croire que tout est sous contrôle dans l'invincible URSS. Ioulia, à Kiev, rêve d'indépendance et de son jeune amant français. Un moment crucial pour chacune d'entre elles, un moment crucial de notre Histoire. Trente ans après la catastrophe de Tchernobyl, Lucile Bordes se souvient de la peur, de l'attente et du silence. Dans une langue affûtée et poignante, elle dit aussi l'amour, l'engagement et le sens du sacrifice.
Laurence Cossé, La Grande Arche, Gallimard
Sinon, le bâtiment s'écroule, et s'écroule toutes les fois qu'on essaye de le remonter. Pour conjurer cette malédiction, il faut emmurer quelqu'un de vivant dans les fondations. On recense plus de sept cents versions de cette histoire. Celle de la Grande Arche de la Défense est la plus récente.
Il existe à travers le monde une légende presque universelle, selon laquelle on ne peut pas construire un monument si un être humain n'est pas sacrifié.
Ce récit brosse l'épopée de la construction d'un des monuments les plus connus de Paris, dont on ignore qu'il fut l'enjeu de luttes politiques au couteau sous le règne de François Mitterrand.
Vincent Message, Défaite des maîtres et possesseurs, Seuil
Iris n'a pas de papiers. Hospitalisée après un accident de voiture, elle attend pour être opérée que son compagnon, Malo Claeys, trouve un moyen de régulariser sa situation. Mais comment s'y prendre alors que la relation qu'ils entretiennent est interdite ?
C'est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci, notamment : nous n'y sommes plus les maîtres et possesseurs de la nature. Il y a de nouveaux venus, qui nous ont privés de notre domination sur le vivant et nous font connaître un sort analogue à celui que nous réservions auparavant aux animaux.
Avec cette fable brillante, dans la lignée d'un Swift ou d'un Kafka, Vincent Message explore un des enfers invisibles de notre modernité.
Sylvain Pattieu, Et que celui qui a soif, vienne, Rouergue
De l'Ancien au Nouveau Monde, le destin de trois bateaux et de leurs équipages, un négrier, un vaisseau pirate et un navire marchand. Avec ces péripéties nombreuses et ses personnages fascinants (depuis l'esclave africain jusqu'à l'armateur hollandais), cet hommage aux romans d'aventures se saisit du genre pour le renouveler d'une façon très inventive. Un roman contemporain, donc, au grand souffle romanesque, porté par une réflexion politique sur ce que fut cette première mondialisation.
Catherine Poulain, Le Grand Marin, L'Olivier
Une femme rêvait de partir. De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d'un de ces bateaux qui s'en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures.
C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer.
C'est alors qu'elle rencontre le Grand Marin.
Du 4 au 29 mai 2016, les internautes peuvent voter pour leur livre préféré sur le principe 1 clic = 1 vote sur le site www.lecteurs.com.
Sur cette liste, et malgré ma boulimie de lectures, j'en ai lu... aucun ! Du coup, je compte rattraper mon retard au plus vite afin de procéder au vote avant le 29 mai. Je viens d'ailleurs d'acquérir le livre de Lucile Bordes et j'espère recevoir celui de Catherine Poulain rapidement (que je vais lire dans le cadre de l'opération 68 premières fois).
Même sans avoir lu, au regard du sérieux du jury et des résumés des ouvrages, on sent qu'on a affaire à du lourd.
J'ai hâte d'être le 9 juin pour connaître le nom du lauréat.