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LES LECTURES DU MOUTON
21 mars 2016

« La veillée » de Virginie Carton

Coup de cœur – Hiver littéraire 2016

2016-03-21 21

« Tu exagères. Ce n'est pas parce que j'ai un peu de mal à croire que l'amour puisse durer que je ne crois en rien !  Je sais que nous sommes différents, toi et moi, sur ces sujets-là... Ce n'est pas nouveau. Tu as toujours recherché la transparence absolue, la vérité à tout prix et moi, j'ai une tendresse pour les parts d'ombres. J'essaie juste de t'inviter à voir les choses un peu autrement. Sébastien, si ton père ne t'a pas tout dit, il ne t'a pas pour autant trahi. Garder un secret, ce n'est pas mentir, ce n'est pas vraiment cacher des choses. Il n'y a pas nécessairement une volonté de nuire à l'autre dans le fait de garder un secret. Garder un secret, c'est aussi, parfois, ne pas vouloir abîmer un souvenir. Qu'est-ce qui te dérange tant, au fond ? Que ton père ne t'ait pas tout raconté de sa vie ou qu'il puisse éventuellement ne pas correspondre à l'image que tu en as, que tu voudrais garder de lui ?»

« Mon père est mort cette nuit ».

C'est avec ce SMS que débute le roman en cinq actes de Virginie Carton. Il émane de Sébastien à l'intention de son amie d'enfance Marie. Marie renoue ainsi avec son ami dans des circonstances funestes et se retrouve, malgré la gêne, à veiller le défunt toute la nuit avec lui. Le calme et les prières sont vite perturbés par l'arrivée surprise d'un ami du défunt, un Anglais flanqué d'une valise mystérieuse. Rapidement, Sébastien découvre des pans cachés de la vie de son père. Au-delà de la douleur de la perte et le choc des secrets révélés, les deux amis entament une introspection, un bilan de leurs propres vies, de leurs doutes, questionnements et regrets.

Tout est décrit avec douceur, finesse et surtout avec beaucoup d'émotions. Les discussions, les non-dits, les révélations de ces deux amis m'ont pris aux tripes. Tout sonne tellement juste. Ce récit sent le vécu. Je n'ai pas pu lâcher ce livre et l'ai ainsi dévoré en quelques heures.

C'était la première fois que je lisais Virginie Carton et j'ai été plus que remuée et conquise par son écriture et sa sincérité.

J'ai eu la chance de la rencontrer au Salon du livre et l'impression que j'ai eu d'elle à la lecture s'est révélée juste : c'est une personne vraiment adorable.

Je ne peux que vous conseiller de la lire. Pour ma part, je vais me pencher sur ses deux précédents ouvrages.

20160319_112532        

Virginie Carton – La veillée – Stock – 220p.

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Commentaires
L
Encore une chronique qui me donne envie ! Moi qui sort de la librairie ... je sens que je ne vais pas tarder à y retourner !!!
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