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LES LECTURES DU MOUTON
18 janvier 2016

« Allegra» de Philippe Rahmy

1540-1

« Que de fois n'arrive-t-il pas, dans le cours de notre vie, que le mal que nous cherchons le plus à éviter, et qui nous paraît le plus terrible quand nous y sommes tombés, soit la porte de notre délivrance, l'unique moyen de sortir de notre affliction !  ». Cet extrait, emprunté au début du roman à Daniel Defoe, illustre parfaitement les sentiments d'Abel, le narrateur.


Londres, à la veille de l'ouverture des JO.

Abel, français expatrié, est en plein marasme professionnel et personnel : Firouz, son mentor, le vire de la banque où il travaille comme trader et il traverse une grave crise conjugale avec Lizzie depuis la naissance de leur fille Allegra.

Abel finit par se retrouver seul dans une chambre d'hôtel où vivent des réfugiés mais aussi des âmes errantes comme lui. On découvre au fur et à mesure à la fois l'événement qui a déclenché la chute d'Abel mais aussi les conséquences psychologiques l'amenant à penser, concevoir l'inimaginable. C'est l'histoire d'un homme désespéré mais aussi en colère.

Allegra, plus qu'un prénom d'espoir, un mot qui s'effiloche, se dilue dans les méandres de la vie d'Abel.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire d'Abel, à savoir où l'auteur souhaitait m'amener. Petit à petit, on se demande comment il en est arrivé au choix qui est le sien. La fin, brutale, nous livre la clé et nous laisse abasourdis.

Un roman qui montre ce que la colère, la douleur, le désespoir peuvent engendrer de pire.

 

Philippe Rahmy – Allegra – Éditions La Table Ronde – 187p.

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