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« Bien sûr il est vieux et la vie n’a jamais rien promis d’autre que de s’en aller. La sienne a duré longtemps, quatre-vingt-trois ans, mais si longtemps, si intense, si vibrante, si enroulée sur son temps, son siècle, ce dix-neuvième qui a cru au progrès mécanique de l’Histoire, qu’on dirait qu’un astre va s’éteindre dans le ciel. »

Dans ce joli roman de la rentrée littéraire, peu évoqué dans les médias bien qu'il soit en lice de plusieurs prix littéraires, Judith Perrignon restitue les derniers instants de la vie de Victor Hugo, sa veillée funèbre et son enterrement en grande pompe au cœur de la capitale.

Très bien documenté, ce roman est bien plus qu'un hommage à l'écrivain engagé, il dresse le portrait social et politique de ce Paris de la fin du XIXe siècle : les « misérables » qu'on tente d'éloigner de l'événement, les anarchistes, les politiciens... tout passe dans le filtre de Judith Perrignon. Elle montre ainsi les difficultés d'une République encore fragile mais aussi la capacité des Parisiens à se réunir autour d'un même symbole.

Judith Perrignon – Victor Hugo vient de mourir – L'Iconoclaste – 256 p.

 

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Livre lu dans le cadre du challenge 1% rentrée littéraire 2015 (11/6)