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LES LECTURES DU MOUTON
12 avril 2015

« Le principe » de Jérôme Ferrari

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L'auteur : Jérôme Ferrari est né en 1968 et vit actuellement à Paris.

Il a reçu le prix Goncourt en 2012 pour Le Sermon sur la chute de Rome.
Diplômé de philosophie à la Sorbonne, il a enseigné en Corse (ses parents sont originaires de Fozzano), au lycée international d’Alger et à au lycée français d’Abou Dabi.

Quatrième de couverture :

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976), fondateur de la mécanique quantique, inventeur du célèbre "principe d'incertitude" et Prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant-philosophe désenchanté s'efforce, à l'aube du XXIe siècle, de considérer l'incomplétude de sa propre existence à l'aune des travaux et de la destinée de cet exceptionnel homme de sciences qui incarne pour lui la rencontre du langage scientifique et de la poésie, lesquels, chacun à leur manière, en ouvrant la voie au scandale de l'inédit, dessillent les yeux sur le monde pour en révéler la mystérieuse beauté que ne cessent de confisquer le matérialisme à l'œuvre dans l'Histoire des hommes.

Mon avis :

Ce court roman demande d'être en pleine possession de son cerveau au moment où on le lit car l'écriture est d'une extrême exigence et densité. Cette qualité d'écriture devient cependant lassante au fur et à mesure qu'on enchaîne les longues phrases un peu (beaucoup?) ampoulées. Cet effet d'écriture est dommageable par moments car comprendre le principe d'incertitude de Werner Heisenberg, ainsi que l'ensemble de ses réflexions et des avis des autres physiciens, nécessite un langage clair et simple, surtout pour un novice en la matière.

Le moment le plus intéressant dans le roman est celui qui suit l'arrivée du nazisme en Allemagne : en tant que scientifique doit-on partir ou rester et obéir aux ordres nazis ? Heisenberg a choisi de rester pour travailler sur un réacteur nucléaire comme d'autres physiciens. Ce comportement est-il de la lâcheté, de la complaisance, de l'adhésion, de l'irresponsabilité ? Nul ne le sait vraiment.

Ces scientifiques retenus en isolement pendant un temps après la guerre, se retrouvent plus sonnés par la création de la bombe atomique par les Alliés que par leur propre sort. Tout ce passage sur l'enfermement de ces bêtes de science, de ces génies nous révèle finalement une sorte de groupe d'adolescents peu ancrés dans les réalités politiques et de la vie en général.

 

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