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LES LECTURES DU MOUTON
4 janvier 2015

« Les singuliers » d'Anne Percin

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L'auteur : Anne Percin est un auteur français né à Épinal en 1970. Elle a publié ses deux précédents romans en 2009 et 2011. Elle est également auteur pour la jeunesse.

Son roman Les singuliers est publié chez La brune au rouergue.

Quatrième de couverture :

Durant l'été chaud de 1888, une communauté de peintres prend pension à Pont-Aven, un village pittoresque du Finistère. Parmi eux se trouvent un jeune Belge, Hugo Boch, issu d'une riche famille d'industriels, et un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie. Ils sont de cette avant-garde qui veut peindre autrement, voir autrement, vivre autrement.

Hugo Boch n'est plus très sûr, lui, de vouloir poursuivre dans la peinture : il expérimente du côté de la photographie, cet art naissant. Surtout, il mène une correspondance assidue et les lettres qui s'échangent, entre la Bretagne, Paris et Bruxelles, sont foisonnantes d'anecdotes. Un vent nouveau se lève, en cette fin de siècle, dans les arts mais aussi dans les mœurs et les techniques. Tous ces explorateurs sont des jeunes gens audacieux, émouvants et parfois drôles, sauvages aussi, qui se battraient en duel pour défendre des tournesols peints par un Hollandais, réfugié dans le Midi, que beaucoup considèrent comme un fou et un barbouilleur...

Mon avis :

En voilà un roman de la rentrée littéraire 2014 qui a failli m'échapper ! Béni soit mon mari qui me l'a offert à Noël !

Les singuliers porte bien son nom parce qu'il décrit des personnages réels et fictifs qui cherchent à se démarquer par leur art, mais aussi parce que ce roman est original au vu de l'ensemble de la production littéraire de cet automne.

Le roman est un recueil de récits épistolaires entre trois personnages fictifs :

  • Hugo Boch, jeune peintre qui doute et se lance dans la photographie, et qui séjourne en Bretagne

  • sa cousine Hazel, jeune peintre aussi à Paris

  • son meilleur ami, Tobias Hendrick qui vit à Bruxelles.

A travers leurs lettres qui jalonnent les années 1888 à 1890, on découvre non seulement les différents courants de peinture (impressionnisme, symbolisme, réalisme, pointillisme etc.), les personnalités d'artistes célèbres (notamment le caractère bien trempé de Gauguin) mais aussi les doutes et les aspirations d'une jeune génération cherchant à marquer le monde de son empreinte. Hugo Boch cherche à s'éloigner de l'héritage industriel paternel bien qu'il ait conscience que la peinture ne lui apporte plus grand chose. Sa cousine Hazel est une féministe avant l'heure, souhaitant éviter le mariage, vivre de la peinture et peindre seule des hommes nus si cela lui chante. Tobias, lui, est atteint d'un mal qui l'handicape, la « migraine rouge » connue aujourd'hui sous le nom d'algie vasculaire de la face.

Ces lettres échangées témoignent d'une grande affection entre les protagonistes et met en lumière la difficulté pour les peintres de vivre de leur art : Vincent Van Gogh n'a vendu qu'un seul tableau de son vivant et Hugo Boch se lance dans la photographie funéraire pour gagner sa vie. Le roman s'achève par un événement tragique connu et sur des indications biographiques des personnages réels à partir de 1891.

Parmi les anecdotes, on peut noter l'évocation dans les lettres de la construction de la tour Eiffel (et des grèves des ouvriers), l'inauguration de l'Exposition Universelle de Paris et... les actes barbares de Jack l'Eventreur.

 

 

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