L'auteur : Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est son deuxième roman. Il a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l'Académie française et le 25e Prix Goncourt des Lycéens.
Quatrième de couverture :
En 2008, à New York, Marcus Goldman, un écrivain ayant connu un succès pour son premier roman deux ans plus tôt, peine à écrire son prochain livre. Pour retrouver l'inspiration, il rejoint son ancien professeur d'université et auteur d'un best-seller, Harry Quebert, à Aurora dans le New Hampshire. N'ayant pas réussi à vaincre la page blanche, il finit par rentrer à New York mais, quelques jours plus tard, il apprend qu'on a retrouvé un squelette dans le jardin de Harry. Il s'agit de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, disparue le 30 août 1975. Harry devient le suspect numéro un, d'autant plus qu'il a eu une liaison avec la jeune fille et qu'on a retrouvé le manuscrit de son célèbre livre, Les Origines du Mal, avec le cadavre.
Convaincu de l'innocence de son professeur et ami, Marcus décide de retourner à Aurora pour mener sa propre enquête. Cette affaire va être aussi l'occasion de renouer avec l'écriture.
Mon avis :
Je suis ressortie de la lecture de ce livre un peu mitigée. Il est clair que ce roman était taillé pour être un best-seller. La construction du polar est impeccable : tout a été finement pensé, bâti pour dérouler les différents événements au compte-goutte et au moment opportun. L’auteur a fourni un magnifique travail qu’on ne peut que saluer. Le style est sobre, peut-être un peu simpliste mais contrairement à certaines critiques lues, je n’estime pas que ce soit un gros défaut.
En revanche, j’ai été gênée par la longueur du livre… et pas parce que je n’aime pas les gros livres ! Les quelques 800 pages sont de trop… Les redondances sont légions et si, certes, elles ont pour objectif de distiller des éléments supplémentaires de l’enquête, elles fatiguent vite. Le roman aurait gagné à être allégé d’au moins 200 pages si ce n’est plus. Ce sentiment de longueurs est d’autant plus prégnant que les cinquantes dernières pages, pour le coup, donnent trop d’informations difficiles à digérer, expliquées à la « vas-y que je te pousse », rendant l’ensemble un peu bancal.
Autre aspect à noter, je n’ai pas vraiment accroché aux personnages et d’autant plus au personnage principal, Marcus Goldman. Le « Formidable » m’est antipathique au possible avec son arrogance, son côté « vendu » de l’édition. Le personnage de Harry Quebert ne m’a pas non plus trop marqué. Son histoire d’amour avec la jeune Nola ne m’émeut pas, semble peu crédible et on tombe très souvent dans le mièvre.
Enfin, là je pinaille, je n’ai pas compris l’intérêt des dialogues téléphoniques entre Marcus et sa mère d’autant plus qu’ils éculent, sans humour, le stéréotype de la mère juive envahissante et en recherche d’une épouse pour son fils (voilà des pages qu’on pouvait d’ores et déjà zapper !).
Bon, malgré toutes ces critiques, je ne déconseille absolument pas sa lecture. On passe un très bon moment tout de même.