« Dans le jardin de l'ogre » de Leïla Slimani

Mise à jour : 17/01/2016

Adèle a trente ans, elle est journaliste et mariée avec un brillant chirurgien qui lui donne tout le confort qu'il peut lui offrir, a un fils Lucien de trois ans. Elle a tout pour être heureuse mais Adèle ne va pas bien : l'envie de sexe, de sexe violent et fréquent la harcèle nuit et jour, au point de préférer ses instants de débauche à sa famille. Bien que très discrète, son mari va finir par découvrir ce terrible secret.

Si certains s'imaginent lire dans ce roman des descriptions de scènes de sexe torride, qu'ils passent leurs chemins. On plonge au contraire dans l'enfer de cette jeune Adèle, dans sa pathologie et les conséquences pour sa famille mais aussi et surtout pour elle. On est partagé tout au long de ce roman entre révolte, dégoût, empathie, sympathie. Sur le site de Gallimard, j'ai pu lire qu'on décrivait « un personnage féminin à la fois intemporel et d’une grande modernité ». J'ai un peu de mal à trouver ces qualificatifs à la lecture. Plus qu'une histoire de femme, Leïla Slimani, qui nous offre son premier roman, délivre un portrait méticuleux d'une malade qui s'ignore. Toute la question est, dans la dernière partie du livre, de savoir si elle arrive ou pas à affronter ses démons et à s'en sortir.

Sans être excellent, l'auteur offre tout de même un premier roman de bonne facture.

Leïla Slimani, Dans le jardin de l'ogre, Folio, 224 pages (Édition originale : Gallimard).