"Au Bonheur des Dames" d'Emile Zola
L'auteur : Emile Zola est né à Paris en 1840. Après avoir abandonné ses études, il devient en 1862 commis à la librairie Hachette. Remarqué, il écrit son premier ouvrage et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Il conçoit peu de temps après sa saga des Rougon-Macquart qu'il achève en 1893.
En 1898, il prend position dans l'affaire Dreyfus en publiant dans le journal L'Aurore de Clemenceau son fameux « J'accuse », lettre ouverte au Président défendant Dreyfus. Suite à un procès pour diffamation, il est contraint à l'exil en Angleterre pendant un an.
Le 29 septembre 1902, il meurt mystérieusement d'asphyxie . Il est enterré au cimetière de Montmartre. Le 4 juin 1908, ses cendres sont transférés au Panthéon.
Résumé : Denise Baudu, jeune fille d'une vingtaine d'années, originaire de Valognes, arrive à Paris avec ses deux petits frères, Jean et Pépé, pour travailler dans la boutique de leur oncle. Déjà en difficultés financières, comme l'ensemble des petits magasins du quartier, l'oncle ne peut se permettre de l'engager. Denise finit par se diriger vers la cause des malheurs des boutiquiers : le grand magasin « Au Bonheur des Dames », véritable temple de la mode. Denise, malgré sa timidité, sa profonde vertu, parvient à se faire engager et à grimper les échelons de ce magasin où règnent tous les vices : l'argent, les tentations, les mesquineries, duperies de tout genre. Un homme incarne tous ces maux : il s'agit d'Octave Mouret, le propriétaire des lieux, qui a su fructifier avec passion et talent l'héritage de sa défunte femme. Cet homme manipulateur, dur en affaire, assez immoral, finit par s'éprendre de la jeune Denise ce qui va le transformer.
Mon avis : 8,5/10
Cet ouvrage est le premier classique que j'ai lu adolescente en dehors de toute contrainte scolaire et je viens là d'en achever la 4e lecture avec toujours autant de passion. Hormis l'histoire d'amour entre Octave et Denise qui vient émouvoir la faible femme que je suis, la description du magasin, de ses activités tout au long des pages est captivante. Zola, avec beaucoup de talent, montre la relation sensuelle qui se noue entre le magasin et les femmes qui le fréquentent. On y voit aussi le côté précurseur du marketing et de la force de vente instaurés par le brillant Mouret, véritable bête d'affaires. On ressort de cet ouvrage émerveillé, même si certains passages accusent des longueurs (descriptions importantes) mais il ne faut pas oublier que les auteurs étaient rénumérés à la ligne ou à la page.