L’auteur : Ernest Hemingway est né le 21 juillet 1899 dans l’Illinois. Il découvre très jeune des auteurs comme Shakespeare, Dickens ou Stevenson. En, 1917, il devient journaliste et ce métier se sentira dans ses livres écrits un peu dans ce style. Il participe aux deux guerres mondiales. Comme Francis Scott Fitzgerald, il fait partie de cette « génération perdue » des années 20, celle qui est sortie de la Première Guerre mondiale complétement désabusée. Ces écrits peuvent aller de la désespérance la plus absolue à l’espoir le plus beau comme dans Le Vieil homme et la mer publié en 1952 et qui lui permet d’obtenir le Prix Pulitzer (1953) puis le Prix Nobel de littérature (1954). Il se suicide en 1951, touché par la folie et la cécité.
Résumé : Santiago, un vieux pécheur, est lié d’amitié avec un jeune garçon, Manolin. Après plusieurs pêches ensemble, la famille de Manolin interdit au garçon de continuer les traversées avec le vieux. Malgré cela, Manolin voit régulièrement et aide le vieux pêcheur. Ce dernier est frappé d’une « malédiction » : il n’ a pas pêché de gros poisson depuis 84 jours et rentre donc bredouille au port. Le matin du 85e jour, il part au large et réussit à attraper un énorme espadon avec qui il se livre « un combat » pendant trois longues journées. Ces trois jours de pêche laissent entrevoir un vieux dialoguant avec lui-même, sa main ou encore l’espadon. Finalement, le vieux pêcheur réussit à vaincre l’espadon mais un banc de requin attaque le poisson, ne laissant pratiquement que la tête et le squelette. Le retour au port se fait donc avec une grande amertume pour le vieux mais Manolin est fier de lui.
Quatrième de couverture : "Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."
Mon avis : 8/10
Que ce livre est extrêmement bien écrit ! La plume d’Hemingway est merveilleuse. Le cœur du livre raconte les trois jours au large du vieux, en proie à un combat sans merci avec l’espadon. Tout le génie d’Hemingway a été de rendre le combat entre le vieux et l’espadon pendant trois jours quelque chose de très intéressant (et pourtant Dieu sait que je déteste la pêche !). On est complètement sous le charme de la « folie douce » du vieux dialoguant avec lui-même, sa main, l’espadon et qui garde toujours une petite pensée pour le jeune garçon.
Ce livre traite de thèmes magnifiques et universels : l’amitié (entre le vieux et le jeune garçon), l’espoir (celui de réussir à pêcher un gros poisson et de le vaincre !), le courage (celui de rester 3 jours à lutter en mer).